Rédigé le 06.05.2010 à 07:39 dans MUSEES, PARIS NATURE, PARIS, Lieux de MEMOIRE, TRANCHES DE VIE | Lien permanent | Commentaires (4)
A l'occasion du centenaire de la naissance du photographe, la Monnaie de Paris rend un hommage posthume à Willy Ronis, au travers de cent cinquante clichés extraits de la donation que l'artiste fit à l'Etat en 1983. Ces photos avaient été sélectionnées avec son concours en vue de cette exposition, peu de temps avant sa disparition en 2009.
Le parcours s'articule autour de cinq thèmes mettant en scène la rue, le monde du travail, les voyages, les corps et l'entourage du photographe.
On retrouve certaines des photos les plus célèbres,présentées pour la rétrospective de 2005 * à la Mairie de Paris et à la Bnf en 2007 lors de l'exposition sur les photographes humanistes * ; mais quel plaisir de redécouvrir ces petits reportages sur la vie quotidienne des gens ordinaires, empreints de tendresse et de poésie.
Photographe du coeur, certaines images révèlent avec beaucoup de force mais sans misérabilisme, les conditions précaires des délaissés de la société.
L'exposition dévoile des aspects moins connus du travail du photographe.Willy Ronis s'est fait le témoin des classes ouvrières en France mais aussi à l'étranger. Ses photos illustrant le monde du travail sont magnifiques.
Artiste engagé, il fut aussi un fervent défenseur des luttes ouvrières et certaines photos lui valurent bien des déboires. Cette photo représentant un syndicaliste haranguant les ouvriers lors d'une grêve fut recadrée et la légende modifiée par le magazine Life chargé de la publier. Fidèle à sa ligne de conduite, Ronis rompit avec le puissant magazine et l'agence Rapho qui l'employait...
Ses voyages furent pour le photographe l'occasion de saisir des moments rares aux éclairages superbes comme le montrent ce pub londonien traversé par les rayons obliques du soleil et cette délicieuse vision en contre-jour sur la lagune vénitienne.
Les photos de nus sont empreintes de douceur et de pudeur et les portraits présentés dans l'exposition laissent filtrer toute la tendresse que Willy Ronis portait à sa famille et à ses amis.
"la photographie, c'est l'émotion".
Un grand MERCI, Monsieur Ronis.
*cliquer sur les liens orange
Jusqu'au 22 août 2010. C'est ICI
Photos empruntées au catalogue de l'exposition
Rédigé le 23.04.2010 à 07:53 dans ACTUALITE ARTISTIQUE, MUSEES, PARIS | Lien permanent | Commentaires (4)
Rédigé le 18.04.2010 à 08:01 dans MUSEES, PARIS, PARIS, Lieux de MEMOIRE | Lien permanent | Commentaires (3)
Rédigé le 17.04.2010 à 08:54 dans MUSEES, PARIS | Lien permanent | Commentaires (1)
Rédigé le 17.04.2010 à 07:38 dans MUSEES, PARIS, TRANCHES DE VIE | Lien permanent | Commentaires (3)
Rédigé le 16.04.2010 à 08:30 dans MUSEES, PARIS, TRANCHES DE VIE | Lien permanent | Commentaires (2)
Rédigé le 15.04.2010 à 12:16 dans MUSEES, PARIS, TRANCHES DE VIE | Lien permanent | Commentaires (3)
Après Doisneau et Ronis, la Mairie de Paris rend hommage aujourd'hui à ce photographe humaniste qui a célébré le Paris populaire, celui des petites gens et des délaissés de la société, des amoureux et des enfants. Avec 270 photos, des vidéos et des documents, une très belle rétrospective qui retrace la carrière de l'artiste.
En 1930, à l'âge de dix-neuf ans, le jeune Lituanien s'expatrie pour fuir la misère et l'oppression russe et prend Paris pour terre d'asile.
"Pourquoi Paris? Parce que Paris excitait mon imagination. C'était la Ville Lumière...On lisait des romans français, on apprenait avec intérêt l'histoire de la France. Pour nous, dans notre imagination, c'était le paradis européen, comme pour d'autres l'Amérique...Nous étions attirés par la France comme pays de l'Esprit. La Liberté, l'Egalité de l'homme et la Culture, c'est ça qui nous faisait rêver."
Sa rencontre avec Brassaï fut décisive pour sa carrière. Le photographe-poète fut aussi l'ami de Colette et de Prévert avec lequel il collabora pour ses livres consacrés à Paris. Il fut aussi celui de Chagall qui lui donna l'exclusivité du travail sur le plafond de l'Opéra Garnier.
L'exposition nous permet de découvrir de saisissants portraits de maquisards limousins photographiés en 1944, des scènes de rues aux éclairages sublimes empreintes de poésie et parfois de malice dans le Paris de l'après-guerre et dans la capitale londonienne. La fête foraine et le monde du cirque que l'artiste affectionnait sont aussi à l'honneur. Enfin, des photos prises en 1955, consacrées à Israël, évoquent avec pudeur mais force l'horreur des camps de concentration où périt toute sa famille.
Attention: Beaucoup de monde dans la file d'attente car on avance par vagues de dix personnes, un inconvénient certes mais qui permet de visiter l'exposition dans de bonnes conditions..!
Mairie de Paris, halle St-Jean rue Lobau, Paris 4°
Jusqu'au 29 mai 2010
Source: Photos glanées sur internet
Rédigé le 19.03.2010 à 07:19 dans ACTUALITE ARTISTIQUE, MUSEES, PARIS | Lien permanent | Commentaires (5)
L'exposition du Grand Palais présente une centaine d'oeuvres du peintre paysagiste anglais, William Turner (1775-1851), le grand maitre de la lumière dans la peinture du XIX°siècle.
Le parcours de la visite s'articule autour d'un axe chronologique et thématique qui confronte les oeuvres de l'artiste -aquarelles, peintures, dessins et gravures- à celles des grands maîtres classiques qu'il découvrit dans son pays, comme le gallois Richard Wilson, puis lors de ses voyages en Europe : Claude Le Lorrain d'abord pour lequel il avait une immense admiration, Nicolas Poussin, Titien,Watteau; les flamands Ruysdael, Rembrandt et Van de Velde et l'italien Canaletto. Autant de grands peintres pour n'en citer que les plus célèbres qu'il appréciait et auprès desquels il s'instruisait et puisa son inspiration.
Mais Turner aimait aussi se mesurer à ses contemporains comme l'aquarelliste Thomas Girtin dont il était l'ami, John Richard Parkes Bonington ou John Constable .
Un Intéressant dialogue s'établit entre les oeuvres de ces peintres et celles de Turner où le spectateur s'amuse parfois à rechercher les détails qui font la différence et permettent de découvrir et d'apprécier le talent respectif des uns et des autres.
Je vous présente quelques tableaux de Turner que j'ai beaucoup aimés ...
"Clair de lune, étude à Milbank, 1797"
"château de Harlech, vu du bac de Twgwyn, crépuscule d'été, 1799"
Deux toiles inspirées de Claude Gellée dit le Lorrain
Un hommage à Canaletto: "Le pont des soupirs, le palais des doges et la douane, Venise: Canaletto peignant, 1833"
"Soleil levant dans la brume: pêcheurs nettoyant le poisson, 1807"
"La plage de Calais à marée basse, des poissardes récoltant des appâts, 1830"
Et pour finir, cette toile pré-impressionniste pour laquelle j'ai eu un coup de coeur et dont voici le titre et la description :
"Tempête de neige: bateau à vapeur au large d'un port faisant des signaux et avançant à la sonde en eau profonde. L'auteur se trouvait dans cette tempête la nuit où Ariel quitta Harwich, 1842."
Une grande et belle exposition riche d'enseignements, à ne pas manquer.
Je vous invite vivement à cliquer ICI pour la visite virtuelle
Grand Palais jusqu'au 24 mai 2010, renseignements ICI
(photos: album de l'exposition)
Rédigé le 16.03.2010 à 07:18 dans ACTUALITE ARTISTIQUE, MUSEES, PARIS | Lien permanent | Commentaires (3)
Rédigé le 07.03.2010 à 06:10 dans ACTUALITE ARTISTIQUE, MUSEES, PARIS | Lien permanent | Commentaires (3)
La Pinacothèque vient d'ouvrir ses portes sur une exposition consacrée au peintre norvégien Edvard Munch (1863-1944). L'artiste, connu surtout pour son oeuvre emblématique "Le cri", n'avait pas été exposé à Paris depuis une vingtaine d'années. Le musée se propose de nous dévoiler des aspects méconnus du travail de Munch au travers d'une centaine d'oeuvres issues de collections privées .
Le parcours chronologique nous révèle des toiles et des gravures mettant en scène des paysages et des portraits. Des oeuvres parfois sombres, où se projette le caractère tourmenté du peintre mais aussi des oeuvres colorées, inondées de lumière car toute l'oeuvre de Munch est une méditation sur la vie, l'amour et la mort. Tourmenté par une histoire personnelle sombre qui le hantera tout au long de sa vie, Munch est un peintre hors du commun qui a su créer son propre style et par ses techniques innovantes (recours à la photographie, "traitement de cheval" qu'il faisait subir à ses oeuvres en les exposant aux intempéries), l'artiste a su créer un style très personnel voire révolutionnaire.
Si les portraits, un peu figés et sans grand relief, ne m'ont pas trop intéressée, j'ai été séduite par les paysages aux tons fauves ou impressionnistes. Les gravures évoquant la mort prématurée de ses proches m'ont profondément émue et les lithos illustrant les tourments de l'amour sont éloquents et touchants.
Je vous présente quelques-unes des oeuvres que j'ai particulièrement appréciées.
Bref, une exposition que j'ai aimée et que je vous conseille.
Pour tous renseignements, cliquez ICI
(photos "Connaissance des arts")
Rédigé le 03.03.2010 à 07:51 dans ACTUALITE ARTISTIQUE, MUSEES, PARIS | Lien permanent | Commentaires (3)
Ce plafonnier en forme de filet flottant dans l'air, aux gouttes de perles scintillantes , attirait tous les regards
et mon clic clac est tombé dans le piège de ses mailles lumineuses .
Coup de coeur aussi pour les éclairages de Kokoro
et pour cet autre aux ampoules ailées, amusant et poétique à la fois.
La fameuse boîte de soupe Campbells, rendue célèbre par Andy Warhol,
s'est recyclée en lampe de chevet.
Quant à celle-ci, elle m'a d'abord intriguée
puis amusée...
Voyez-vous même ... mais gare au torticolis! (mille excuses, je n'ai pas su redresser la video! ;-)
Un p'tit clin d'oeil dans l'ascenseur qui nous transporte au premier étage
où nous sommes accueillis par ce superbe Minotaure de Rodin.
Voici pêle-mêle quelques oeuvres de la prochaine vente aux enchères,
destinées à enrichir mon musée imaginaire ...et le vôtre aussi, si le coeur vous en dit!
J'ai trouvé ce petit "Village "d' André Lhôte bien sympathique
et "Le port de St Tropez" vu depuis l'atelier de Charles Camoin m'a séduite aussi.
Quand César compresse les Harley Davidson, ça fait très mal ...180 000 à 230 000 euros, l'estimation !
Le Poliakoff m'a plu aussi...Normal, il y a du rouge!
Si je n'apprécie pas les oeuvres de Combas, je dois reconnaître que son travail est très élaboré et puis il ne manque pas d'un certain humour, comme le prouve cette toile intitulée "Cocu Cola". Estimation entre 50 000 et 70 000 euros...
Les céramiques de Picasso ne sont pas ma tasse de thé et si comme le disait Cocteau:" Je préfère l'assaut des pique-assiettes aux assiettes de Picasso", ces deux-là ne m'ont pas déplu!
Très belle, cette statuette d'ivoire décorant un sceptre Kongo!
Surprenant, ce "Couple" en cire de Sophie Dubosc qui m'a évoqué Magritte!
Si j'en avais les moyens, je crois que je craquerais pour ce Zao Wou Ki estimé entre 65 000 et 70 000 euros..!
Avant de terminer ce tour d'horizon de mes acquisitions virtuelles, un coup d'oeil dans ce miroir-photo intitulé "SELF PORTRAIT OF YOU+ME"... (l'avez-vous reconnue? ). Si vous voulez vous payer sa tête, la nôtre ou bien la vôtre, traversez le miroir d'un clic de souris..!
Vous pouvez feuilleter le catalogue ICI et pour ceux qui possèdent une grosse tirelire, la vente a lieu aujourd'hui à 20h...;-)
Rédigé le 07.12.2009 à 11:06 dans ACTUALITE ARTISTIQUE, MUSEES, PARIS, TRANCHES DE VIE | Lien permanent | Commentaires (8)
un voyage un peu fou, un peu flou
et en compagnie de lecteurs anonymes,
dans l' univers des mots.
Baissons un peu l'abat-jour
et installons-nous dans la pénombre
où flottent l'esprit, le coeur et l'âme des écrivains du temps passé...
Tendons l'oreille, ouvrons les yeux...
Exposition "Choses lues, choses vues"
Explications ICI
NB: texte en filigrane de Céline (Voyage au bout de la nuit) et manuscrit de Proust (A la recherche du temps perdu)
Rédigé le 06.12.2009 à 07:14 dans ACTUALITE ARTISTIQUE, MUSEES, PARIS | Lien permanent | Commentaires (2)
Quand il pleut trop pour sortir son clic-clac et que l'on veut rester zen, on peut aller voir les photos de Michael Kenna . Ce fut le cas pour moi, hier après-midi.
L'affiche de l'exposition m'avait alléchée et je me doutais que les haïkus visuels du photographe me séduiraient mais pas à ce point là, non! Quel choc émotionnel..!!!
Aucune présence humaine n'anime ces photos dépouillées et superbes mais la perfection distille parfois l'ennui. Pourtant, rien de tel ici : le format carré et intimiste des oeuvres vous incite à les regarder de près, et en y plongeant le regard, vous êtes soudainement frappés et envoûtés par la force des sentiments qu'elles vous suggèrent.
Des photos contrastées mais aux sublimes dégradés de gris.
Paysages marqués par la présence humaine comme les extraordinaires vues du mont St-Michel.
Paysages naturels de désert ou de rivages au ciels mouvants chargés de lourds nuages...
Paysages urbains ou industriels qui vous rendraient presque sympathiques les usines et les centrales nucléaires.
Paysages empreints parfois d'une pointe d'humour comme celui des gratte-ciel new-yorkais où l'on recherche l'ombre de Mary Poppins, ou bien ce nuage noir dévalant le flanc d'une colline, ou encore cet if ébouriffé qui attend le sécateur du jardinier.
Paysages animés par le souffle du vent, l'odeur iodée des vagues, l'oppression du brouillard, l'éblouissement de la neige...
Une exposition que j'ai bien sûr adorée et que je vous conseille vivement. Et si vous n'en avez pas la possibilité, cliquez ICI pour voyager dans l'univers magique de Michael Kenna...
Bnf, site Richelieu, jusqu'au 24 janvier
Rédigé le 04.12.2009 à 11:01 dans ACTUALITE ARTISTIQUE, MUSEES | Lien permanent | Commentaires (2)
En traversant les Tuileries à la tombée de la nuit, ce manège éclairé m'a évoqué celui de Ferdinand du Puigaudeau, un peintre de l'école de Pont-Aven. Télescopage spatio-temporel, étrange vision...
Rédigé le 02.12.2009 à 05:50 dans A LA MANIERE DE..., BRETAGNE, MUSEES, PARIS, la NUIT, TRANCHES DE VIE | Lien permanent | Commentaires (0)
C'est un très beau voyage que nous propose l'exposition qui se tient au Grand Palais. Une scénographie originale et trois cents objets superbes, issus de collections turques, françaises et internationales, font revivre l'histoire tumultueuse de cette cité maritime, commerçante et religieuse dont la situation stratégique, au carrefour des civilisations, en fit l'objet de toutes les convoitises mais aussi sa richesse culturelle.
Quelques repères historiques pour mieux comprendre:
- Les fouilles archéologiques ont révélé la présence des hommes depuis l'époque reculée du néolithique.
- Les premières colonies grecques s'installent au VIII° siècle avant J.C et en 660, Byzas, chef des Mégariens, crée la ville de Byzance. La petite cité fortifiée se développe au fil du temps comme en témoignent les temples et les vestiges découverts dans les nécropoles.
Reconstitution d'une fontaine (II°siècle av.J.C)
- Convoitée et assaillie par ses voisins, la ville finira par tomber sous la domination romaine en 146 av J.C. Sa situation géographique en bordure de la mer de Marmara et les nombreux abris naturels de la Corne d'or en font un important port de pêche et de commerce. La cité s 'embellit de monuments prestigieux comme l' hippodrome érigé sous l'empereur Septime Sévère.
Bronze de Constantin 1° Le Grand ( vers 325 après J.C)
-C'est avec Constantin, le premier empereur chrétien, que la cité connaîtra son apogée. En 330, Byzance devient Constantinople et les travaux d'urbanisme se poursuivent : forums, marchés couverts, palais (Topkapi), monastères et églises ( Ste Sophie). La ville devient la capitale de l'Empire Byzantin.
Le Christ couronnant Romain II, ivoire ( milieu du X°siècle)
-De plus en plus convoitée, Constantinople tombe sous le joug économique de Gênes et de Venise et en 1204, lors de la quatrième croisade, la ville est mise à sac.
Vue de Constantinople (15° siècle)
-En 1451, Constantinople est assiégée par le sultan ottoman Mehmed le Conquérant. Ses successeurs dont le célèbre Soliman le Magnifique poursuivront son oeuvre, embellissant la capitale de l'Empire ottoman de mosquées, de caravansérails, de palais, de bains, d'écoles, de bibliothèques...
Soliman le Magnifique ( Titien, vers 1530)
Soliman et sa suite ( Pieter Coecke Van Aelst , 1533)
Vantaux de portes (noyer, incrustations de nacre, écaille de tortue,ivoire...vers 1579)
Caftan, velours italien (XVI°siècle)
Mère et fille au bain( miniature sur carton, Rafael 1745)
-La fin du XIX °siècle et le début du XX° siècle apportent une nouvelle métamorphose. La mode occidentale fait surgir des palais rococo, des mosquées néogothiques, des immeubles Art Nouveau...
-En 1923, la mégapole prend le nom d'Istanbul et perd son statut de capitale. A cheval entre deux mondes , la ville-symbole frappe à la porte de l'Union Européeenne. En France s'est ouverte cette année la saison de la Turquie...
Une exposition à ne pas rater!!!
Grand Palais, Champs Elysées Jusqu'au 25 janvier 2010
Si vous n'avez pas la chance de vous y rendre, je vous recommande de suivre le parcours virtuel que vous découvrirez ICI . Bonne visite !
Rédigé le 29.11.2009 à 09:58 dans ACTUALITE ARTISTIQUE, MUSEES, PARIS | Lien permanent | Commentaires (3)
Les origines
"Afin que ces arts puissent être exercés plus noblement et avec plus de liberté, les artistes réunis en 1648 dans l’Académie Royale se placent en dehors des règles commerciales, dans un statut indépendant octroyé et protégé par le roi et sa bonne ville de Paris. Pour preuve de leur qualité d’artistes libéraux et de leur utilité dans l’État, ils fondent une école d’art et composent un musée de l’art français, le premier dans l’histoire, très tôt abrité par le Louvre, alimenté par les œuvres que chaque membre doit offrir à la communauté, éclairé par un splendide décor mobilier et complété par une riche bibliothèque. Les archives garantissent à jamais que la Compagnie n’a de comptes à rendre qu’au roi...Charles Le Brun et Largillière créent une galerie d’orgueilleux portraits et Paris, avec ses monuments, ses rues et ses fêtes devient pour ses artistes la capitale des arts : ils dessinent, gravent et diffusent les images qui fixent à jamais le Paris classique."
Alliance d'Hyménée et de la Paix (mariage entre le duc de Bourgogne, petit-fils de Louis XIV et Marie-Adélaïde de Savoie...une paix qui sera rompue en 1703)
Rédigé le 20.11.2009 à 06:22 dans ACTUALITE ARTISTIQUE, MUSEES | Lien permanent | Commentaires (0)
L'exposition qui a ouvert ses portes au quai Branly jette un regard nouveau sur la civilisation méso-américaine. Les dernières fouilles réalisées sur le site de Teotihuacan ont mis à jour de nombreux objets qui figurent parmi les 450 pièces présentées ici. C'est l'exposition la plus complète réalisée sur le sujet.
En pénétrant dans la vaste salle de l'exposition, le regard du visiteur est capté par une monumentale et impressionnante sculpture de pierre représentant un jaguar . Longue de deux mètres, elle a été découverte lors des dernières fouilles effectuées dans le palais de Xalla, au coeur de la Cité.
Le parcours se déroule en plusieurs thèmes qui abordent les différents aspects de cette civilisation hierarchisée et guerrière qui, du 1°siècle av.JC jusqu'au 7°siècle de notre ère, étendit son hégémonie politique et culturelle et religieuse sur l'ensemble de l'Amérique centrale.
Des vestiges de murs, des éléments décoratifs, des statues colossales et des peintures murales qui ornaient les palais, les pyramides du Soleil et de la Lune ou le temple de Quetzalcoatl nous révèlent l'importance de cette cité-état qui abrita jusqu'à 150 000 habitants. Au sol, une maquette longue de dix mètres matérialise le tracé de la ville avec les différents édifices qui la constituaient. Elle nous renseigne sur la vision de l'Univers, tel que se le représentaient les habitants de Teotihuacan.
Teotihuacan-la Cité des Dieux- ainsi dénommée par les Aztèques qui s'y installèrent au XIV° siècle- est un lieu mythique et mystérieux voué au religieux. Une religion polythéiste et cosmique où les dieux représentent les forces de l'Univers.
Voici des représentations de Quetzatcoatl, le serpent à plumes. Ce dieu essentiel dans la mythologie des civilisations précolombiennes représente la fusion du Ciel et de la Terre.
Ce couronnement de stèle en albâtre représente le visage de Tlaloc, "dieu de l'orage", de la pluie , de l'eau rnais aussi de la Terre. Il est un bel exemple du degré d'abstraction auquel était parvenue la civilisation de Teotihuacan. Le motif central est entouré d'une étoile à cinq branches liée au culte de Vénus, elle-même encerclée de plumes. Un flux d'eau sacré jaillit de la bouche du dieu.
Ce personnage en marbre serait un prisonnier sacrifié par fléchage car ses membres portent la marque de liens et de projectiles.
Cet objet est un couvercle d'encensoir en céramique. On pense que ces objets très décorés étaient utilisés par les prêtres comme instruments de purification lors de rituels religieux. Le personnage central qui porte un percing nasal en forme de papillon représenterait un guerrier défunt en tenue d'apparat.
Les riches demeures appelées "palais"étaient décorées de fresques murales représentant souvent des scènes mythiques. Ce porteur de maïs, au visage marqué par les attributs de Tlaloc, symbolise la fertilité. De sa bouche sort une volute de la parole.
Cet oiseau est un quetzal. Son plumage vert aux tons irisés lui a valu d'être considéré comme le symbole de la beauté. Il porte un bouclier rond au niveau de la poitrine et il tient une lance.Une virgule en forme de fleur sort de son bec.
Les objets divers découverts dans les palais ou les sépultures témoignent de l'habileté des artistes et sont des témoignges précieux de la vie quotidienne, des coutumes et des moeurs des habitants de Teotihuacan.
Cette jarre en céramique évoque la force et le pouvoir des dirigeants dont elle porte les attributs (cercles sur la tête)
Ce vase zoomorphe représente le plus fidèle ami de l'homme assoupi certes mais l'oreille aux aguets...
Quant à la gent féline, elle figure aussi non sans humour..!!!
Ce vase étonnant dénommé la "poule folle" est un bel exemple de l'habileté des artisans. C'est une céramique incrustée de coquillages rouges sur la crête. Le corps est décoré d'escargots collés au stuc.
Les statuettes en céramique découvertes sur les lieux sont de petits trésors. Elles nous renseignent sur les différentes classes de la société au travers de leur apparence vestimentaire, de la coiffure et des bijoux comme nous le démontrent si joliment ces deux figurines de femmes.
Les visages de la mort
côté pile
et côté face
La mort était une autre forme de vie pour les Teotihuacans. La langue pendante ferait référence à l'auto-sacrifice consistant à la percer avec des épines de cactus, une pratique répandue à l'époque.
Les masques sont très présents dans l'art mésoaméricain.
Ces deux masques laissent à penser qu'ils représentent des individus morts.
Mais le plus somptueux, c'est celui-ci , constitué de mosaïques de turquoise, d'amazonite, d'obsidienne et coquillages.
Comment une civilisation aussi brillante, aussi puissante a-t-elle pu disparaître, le mystère n'est pas encore élucidé. Mais la Cité des Dieux est loin d'avoir livré tous ses secrets...
C'est jusqu'au 24 janvier 2010 Renseignements: ICI
Les photos sans flash sont autorisées et je ne m'en suis pas privée mais si vous désirez en voir de meilleure qualité , je vous invite à cliquer ICI. Bonne visite!
Rédigé le 15.11.2009 à 12:51 dans ACTUALITE ARTISTIQUE, MUSEES, PARIS | Lien permanent | Commentaires (8)
Les scènes représentant le retour triomphal du roi Assurbanipal sont une illustration des conquêtes de ce souverain belliqueux.
(détail)
Cet impressionnant héros d'albâtre, haut de cinq mètres cinquante, adopte une position frontale . Identifié comme étant Gilgamesh, il maîtrise avec force un lion et il est la représentation symbolique de la puissance royale.
(détail)
Musée du LOuvre, Antiquités orientales, cour Khorsabad
Rédigé le 26.10.2009 à 06:13 dans MUSEES | Lien permanent | Commentaires (4)
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