Elle a bien du piment, cette charmante petite commune basque...
Et elle nous le fait savoir
...et voir tout court. Voyez-vous mêmes!
Oui, pas une maison qui ne soit ornée de ces guirlandes rouges séchant sur les murs blancs et qui contribuent au charme de la capitale du piment.
Pour tout savoir sur la petite graine, un clic dessous...
...Le pas de Roland : C'est là, dans ce défilé étroit et sauvage de la Nive, près d'Ixtassou, que le neveu de Charlemagne aurait ouvert ce passage en frappant le rocher au moyen de son épée Durandal. On dit que l'on peut voir encore, imprimée dans la roche, l'empreinte de son pas...
Nous n'avons pas retrouvé l'empreinte et déçus de ne pouvoir poser nos pas dans celui du preux chevalier, nous passons sous le pont mais sur le rocher surplombant l'arche, un visage étrange et grimaçant semble nous narguer... Brrrrrrr! Il faut vous dire que cet endroit porte le joli nom d'Atekagaitz, ce qui signifie le mauvais passage!
Un torrent fougueux attirant mon clic-clac, nous avons suivi le sentier pour nous en approcher.
Avec le grondement de l'eau, je ne l'avais pas entendu venir mais les gesticulations de Dany, jouant les sémaphores , m'ont alarmée et je l'ai vu. Il me fixait de ses petits yeux jaunes et perçants, sa silhouette noire aux grandes cornes recourbées se détachant en ombre chinoise, vaguement menaçante ...Vite, vite, j'arme, je vise, j'appuie... D'un bond léger, il a sauté sur un rocher et s'est éloigné...Photo floutée!
Immobiles, retenant notre souffle, nous patientons dans l'ombre quelques instants, le temps de nous faire oublier. Il a rejoint le troupeau et tranquillement s'est remis à table. Alors tout doucement, mais à une distance respectable de ses belles cornes annelées, mon clic-clac tente de lui tirer le portrait ...Pas simple! Nous avançons de quelques pas et il s'éloigne d'autant de pas, délimitant ainsi l'espace vital nécessaire à de bonnes relations entre lui et nous. Les chèvres des Pyrénées basques sont plutôt sauvages...
mais le fromage qu'elles nous procurent est vraiment bon, nous l'avons testé!
Elle fait partie du paysage. Avec ses murs chaulés et son clocher, elle est visible de loin. L'architecture des églises basques est simple: une nef unique sans bas-côtés ni transept mais l'originalité de cet édifice réside dans une particularité unique en Europe: des galeries de bois sculpté à trois étages, disposées sur les deux côtés et le fond de la nef, traditionnellement réservées aux hommes. La sobriété de ces galeries à balustres simplement décorées de motifs végétaux contraste avec l'exubérance des retables baroques qui ornent le choeur.
L'église tient une place prépondérante dans la société basque: Autrefois, chaque ferme possédait son chemin propre qui la reliait à l'église dont le sol est encore pavé de dalles funéraires au nom des familles du village. De nos jours, le cimetière se trouve dans l'enceinte de l'édifice.
Mur-pignon, tour-clocher et porche sont les éléments caractéristiques de ces édifices religieux qui marquent le paysage basque.
Sare
Souraïde
Macaye
Louhossoa
Ciboure
Halsou
Bidarray
Etranges, ces stèles discoïdales que l'on rencontre dans les cimetières entourant les églises basques! Ces monuments funéraires , orientés vers l'est, sont composés d'un pied en forme de trapèze et d'un disque de pierre. Leur origine se perd dans la nuit des temps et pour certains historiens, ces stèles seraient la représentation de l'homme à cause de leur aspect antropomorphe, le disque représentant la tête et le socle le corps.
Pour d'autres, elles seraient des monuments cosmiques, obéissant à un culte du solaire, le disque représentant le Soleil et le socle la Terre. Dans les dessins complexes qui les ornent, on peut y voir des étoiles, des soleils tournoyants et des lunes mais aussi des formes végétales.
Les plus anciennes datent du 16° siècle et mêlent dessins géométriques ou végétaux, symboles de la profession du défunt, anagrammes du Christ, croix basques et chrétiennes, associant ainsi anciennes croyances et christianisme.
Mais ces étranges stèles n'ont pas livré tous leurs secrets...
Cette étoile composée de quatre virgules assemblées en forme de croix est le symbole du Pays basque. Elle représente le soleil en mouvement mais on lui attribue d'autres sens: les quatre éléments ( l'eau, la terre, l'air et le feu) ou les quatre tribus basques qui peuplaient la région avant les Romains. Elle est présente partout, sur les linteaux des demeures ou sur le linge de maison comme sur les stèles funéraires des cimetières.
rosace de la cathédrale de Bayonne
fronton de pelote basque
balisage du sentier côtier
et bien sûr, le célèbre gâteau basque aux cerises noires d'Ixtassou!
Il pleuvait, il ventait ce jour-là à Biarritz! Un temps à visiter les musées où à se réfugier dans un endroit sec pour y déguster quelques macarons et "mouchous" dont la ville a le secret! Bref, un temps pourri pour les promeneurs, un temps à ne pas mettre un chat dehors. Un temps où l'on pense avec compassion aux marins-pêcheurs contraints de sortir en mer.
D'ailleurs, seuls de rares touristes en quête de sensations fortes et quelques hirondelles en robe noire erraient sur la promenade. Oui, un temps maussade et venteux mais idéal pour les surfers et les photographes "pro" venus faire quelques clichés exceptionnels. Mon clic-clac excité comme une puce, n'a pas hésité à leur emboîter le pas.
Avec courage, nous affrontons le front de mer. Ravi par la beauté des éléments en colère, mon APN ne sait ou tourner son regard car entre les les baigneurs, les surfers et les vagues qui viennent nous lécher les pieds, il est complètement débordé...
Comme pour tout, il y a les pros et les amateurs, mais l'essentiel n'est-il pas de prendre son plaisir? Téléchargement P1050597.MOV
Juqu'ici, tout va bien mais c'est là que les choses se compliquent...
Notre séjour au Pays basque débuta sous un soleil radieux et une température estivale. L'été indien dura une quinzaine de jours et sur les plages, les loueurs de parasols et les marchands de glaces avaient un franc succès. Un doux zéphir, l'océan lisse comme un miroir, St Jean-de-Luz le 16 septembre dernier...
Mais dans le golfe de Gascogne, l'océan est capricieux et sur la baie de St Jean, malgré les brise-lames qui protègent le port et la grande plage, le paysage avait quelque peu changé ce 26 septembre dernier...
Malgré le vent, les embruns et la côte qui nous attendait, nous empruntons courageusement le sentier qui grimpe à la pointe Ste Barbe pour respirer à pleins poumons l'air iodé du large et dominer le paysage...
Vue sur le port de Socoa
Il faut dire qu'aux marées d'équinoxe, le spectacle est impressionnant et que l'on comprend mieux l'utilité des barrières de sécurité! Mais à chaque jour son lot d'images, alors la suite de l'écume des jours, c'est demain... ;)
Fondement de la société basque, la maison, avec sa façade blanchie à la chaux et ses pans de bois rouge sombre, son linteau de porte sculpté, son vaste porche orienté vers le soleil levant, est imposante mais s'intègre avec bonheur au paysage.
Le village-rue d'Aïnhoa, dans le Labourd, est bordé de belles demeures des 17°et 18° siècles, ensemble architectural remarquable par son homogénéité.
Constituée d'un ou deux étages, la maison basque possède aussi un grenier couvert par le toit à double pente.
Des balcons de bois ou de fer forgé, des fenêtres généreusement fleuries, contribuent au charme des villages basques.
Le jeu de pelote, associant force et dextérité, occupe une place centrale dans la vie des Basques comme en témoigne le fronton qui s'élève dans le moindre village. C'est le cas de Biriatou, une minuscule petite commune accrochée au flanc d'une colline mais qui possède cette trilogie incontournable que forment la mairie, l'église et le fronton.
Heure de la sieste, pas une âme, seul un chien qui cherche désespérément où est passée la pelote...
...sous le regard intéressé du chat de la maison d'en face!
Un autre animal emblématique du Pays Basque, c'est bien sûr le mouton.Peu douée pour le dessin, je me suis contentée de leur tirer le portrait à l'aide de mon clic-clac, portraits groupés car cet animal à l'instinct grégaire, accepte difficilement de poser seul...
A les observer, le désir vous saisit de plonger vos doigts dans la toison épaisse et blanche de ces brebis si douces mais craintives...
... Craintives mais curieuses. Et quand les présentations sont faites, qu'on s'est mutuellement apprivoisées,
on fait un brin de causette, tout en broutant l'herbe verte et tendre des prairies basques.
Téléchargement P1050698.MOV Oui, je sais, sommaire la conversation, mais c'est le B sans A de l'alphabet "basquovin", faut un début à tout, non? ;)
C'est la montagne mythique du Pays basque. Du haut de ses 905 mètres, elle domine le Labourd. De son sommet, frontière entre la France et l'Espagne, la vue est vraiment superbe. Un panorama à 360° s'offre à vous . Le regard se promène sur les cimes de la chaîne pyrénéenne et suit la côte basque, longeant l'océan de San Sébastien jusqu'aux plages des Landes. Pour gravir la Rhune, pas de route , les sportifs empruntent le sentier de randonnée et les autres, un authentique petit train à crémaillère. Il gravit à la vitesse de huit km/h les pentes raides de la Rhune vous permettant de déguster le paysage et de côtoyer de près les habitants des lieux, les sympathiques pottoks ( on prononce "potiok"), robustes petits chevaux qui vivent ici en totale liberté. A la minuscule gare de Sare, on ne se bouscule pas trop à cette période de l'année et je vous invite à emprunter avec moi le petit train qui depuis 1928 emmène les visiteurs respirer l'air pur du "bon pâturage", car tel est le sens du mot "rhune".
Petit cheval dont la silhouette orne les grottes préhistoriques de Sare ou de Lascaux, utilisé autrefois dans les mines pour tirer les wagons, sans jamais voir la lumière du soleil, tu as bien mérité aujourd'hui de folâtrer en toute liberté sur les pentes herbues des collines basques!
Entre montagne et océan, le pays basque vit la tête dans les nuages et les pieds dans l'eau. C'est une région aux collines verdoyantes où le regard ondule doucement sur la ligne d'horizon pour se poser parfois sur les taches blanches et rouges qui se détachent du paysage: une ferme, un troupeau de moutons ou un petit village éparpillés sur les flancs d'un coteau.
Le Pays basque, c'est un peuple et une langue aux origines mystérieuses, composé de sept provinces réparties de part et d'autre de la frontière pyrénéenne .
Un peuple qui au cours des siècles se fit berger ou contrebandier, pêcheur de baleine, corsaire ou découvreur avant de devenir, poussé par la nécessité, candidat pour l'Amérique.
Terre de légendes, peuple de poètes, le pays basque exerce sur celui qui parcourt ses petites routes et ses sentiers, un pouvoir attractif dont il a bien du mal à se détacher. Je vous invite à une balade par monts et par vaux en Euskal Herria, le pays basque.
Vous trouverez le récit complet de mes voyages au Pays basque dans la rubrique "Catégorie" et ci-dessous ainsi que dans l'album à gauche d'autres photos. Bonne balade!
...se la coule chaude, sulfureuse, magnésienne et secrète, à quelques mètres sous pied de ce coin de terre basque où depuis l'antiquité romaine elle distille ses vertus. Je la bois, sans grand plaisir je l'avoue, car son goût de soufre chauffé à 22°me titille désagréablement les papilles; je la hume, je l'aérosolise, je l'inhale en m'enfonçant dans le brouillard blanc de ses vapeurs épaisses, je m'immerge avec délices dans ses piscines chaudes qui caressent ou fouettent mon corps.
C'est aux thermes de Cambo-les-Bains, douillettement nichés au pied de la montagne des Dames, au bord de la Nive que je viens me ressourcer et retrouver le souffle qui me fait défaut. Mais plantons le décor...!!!
Dans cette ambiance néo-classique qui évoque les thermes antiques, le carillon de la chapelle rythme le ballet des curistes. A chaque heure son air, curiste distrait n'oublie pas la tienne! Téléchargement P1050563.MOV
J'aime venir flâner, après les soins, dans les allées ombragées du parc, jalonnées d'arbres aux essences exotiques
ou me reposer au bord de la piscine aux eaux turquoises.
Mon clic-clac ravi, se venge de ne pouvoir pénétrer à l'intérieur des thermes dont l'accès lui est interdit. Mais l'envers vaut bien le décor, non?
(à suivre)
De la chaîne des Pyrénées à la Chaîne Thermale du Soleil, il fut au rendez-vous pendant ces trois semaines passées au Pays basque. Mais rassurez-vous, le vent, la pluie et la tempête également! Je redescends de la montagne avec des images au fond des yeux, la tête emplie d'air pur et les oreilles retentissantes encore de ces chants bouleversants écoutés un soir dans l'église de Cambo-les- bains.
A tout de suite...
J'aime découvrir au hasard de mes balades sur des sentiers secrets, ces vieilles pierres sculptées sur les murs des chapelles, ces personnages mystérieux, ces animaux fabuleux, souriants, austères ou grimaçants. Ils mettent en éveil mon imagination et m’entraînent sur les chemins des temps anciens. Dans ces lieux mystiques chargés de mystères, le silence est un apaisement...
( images cliquables. D'autres sculptures sont visibles dans les albums à gauche)
Août a franchi le cap du quinzième jour et le temps soudain vire de bord. Le vent fraîchit, le vent forcit et la tempête fait bientôt rage au large des côtes du Finistère.
Alors on fait le gros dos, on s'emmitoufle dans son duvet
et l'on rentre au port
pour se revigorer devant un verre tout en se racontant les derniers potins du coin...
On évoque avec nostalgie les doux moments de l'été passés à se dorer sur les rochers ou à surfer sur la crête des vagues
avant de se réunir sur la jetée, en criaillant à qui mieux mieux, pour accueillir les chalutiers chargés du repas du soir.
Touristes précurseurs, les peintres venus ici ont parcouru la région, y ont installé leur chevalet et ont peint la vie au quotidien de ses habitants. Du paysage à son image, je vous propose en quelques clics de leur emboîter le pas et de découvrir à travers le regard de quelques-uns d'entre eux cette Cornouaille chère à mon coeur ...
Mathurin Méheut, le Pardon de Penhors
La procession du Pardon avec ses bannières et ses saints est une fête où le religieux et le profane se côtoient ... Dans les dunes du pays Bigouden, la chapelle de Penhors, avec son porche monumental, domine la côte dépourvue d'arbres, une côte basse posée comme un radeau sur l'océan, balayée par les vents violents et les tempêtes qui viennent de l'ouest . L'Eglise dresse son clocher dans le ciel, seul point de repère servant d' amer aux navigateurs qui croisent dans ces parages perfides.
JJ Lemordant, Contre le vent
Lucien Simon, La récolte des pommes de terres à ND de La Joie ...Scène de la vie quotidienne à la fin du XIX°siècle.
Les pieds presque dans l'eau, la chapelle ND de la Joie affronte vaillamment les tempêtes qui se déchaînent l'hiver à la pointe de Penmarch, un endroit hérissé d'écueils redoutables.
Une chapelle bien émouvante où se déroule aussi au mois d'août un célèbre Pardon comme nous le montre ci-dessous le peintre M Méheut.
M Méheut, le pardon des peintres
Le port de Concarneau a séduit de nombreux peintres venus du monde entier et si de nos jours, les boutiques de souvenirs ont dénaturé la Ville Close, le lieu a néanmoins conservé bien du charme.
Paul Signac, Brise à Concarneau
H Barnoin, vue de Concarneau
Source: "La route des peintres en Cornouaille 1850-1950 ( GTC)"
De blog en blog, le hasard m'a permis de faire la connaissance virtuelle de Kerfendal , un peintre contemporain de Cornouaille, dont j'ai beaucoup aimé cette vision bleutée de la belle cité de Locronan.
http://www.kerfendal.eu/peintures/index.html
http://kerfendal.over-blog.fr/
(cliquer sur les images pour les agrandir)
J'ai emprunté le GR 34 qui borde les côtes de Cornouaille, de la baie d'Audierne à celle de Douarnenez, scrutant l'océan dans le secret espoir de voir surgir du fond des eaux les tours de la célèbre cité engloutie...On dit que par temps calme, on peut entendre tinter les clochers de la ville d'Ys. Si parfois, derrière le bruit des vagues s'écrasant sur les rochers, j'ai cru entendre "ces voix d'un autre monde" dont parle Ernest Renan, je cherche toujours, au fond de l'horizon, à discerner la silhouette des remparts de la cité noyée...Gradlon, Dahut, St Gwénolé, des noms étrangers à mes oreilles qui me faisaient rêver lorsqu'enfant, je dévorais le soir dans mon lit "les Contes et légendes "de cette Bretagne qui m'attirait déjà, avant même d'avoir foulé le sol d'un pays bien éloigné de ma terre natale...
On dit aussi que lorsque Paris sera engloutie, la ville d'Ys surgira : "Pa vo beuzet Paris, Ec'h adsavo Ker Is car Par Is signifie en breton "pareille à Ys"...
En attendant le déluge, ami blogueur, je te propose de marcher avec moi sur le sentier côtier qui longe la baie d'Audierne... 
Les ramasseurs de varech JJ Lemordant
Retour sur la route du vent solaire, direction la Pointe de La Torche -Beg an Dorchenn en Breton- ce qui signifie la pointe de la pierre plate. En effet sur ce promontoire, un tumulus dominé par un très beau dolmen semble veiller sur la baie d'Audierne. Et quand le vent souffle et que l'océan se déchaîne, le paysage est grandiose...
Côté Penmarch, les mouettes et les adeptes du skyboard ou de la planche à voile se partagent l'espace...
Côté Audierne, c'est le domaine des surfers qui parfois viennent de très loin pour taquiner la vague.
Entre les deux, les promeneurs respirent l'air pur du large , les botanistes herborisent un brin, les artistes s'adonnent au land'art et les poètes cherchent des noms aux formes parfois étranges des rochers.
Version hivernale...
De rares promeneurs affrontent le vent cinglant qui se mêlant au sable de la dune vous crible le visage d'aiguilles acérées. Mais quel spectacle!
(images cliquables )
et pour la vox, c'est ici http://www.universal-soundbank.com/sounds/3699.wma
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